Etude du modèle de cosmologie de Dirac-Milne
et interactions entre les masses positives et négatives en
mécanique newtonienne
Cette
étude est basée sur l’article de Giovanni Manfredi et Gabriel Chardin paru en
décembre 2018 [1].
Le
modèle de cosmologie nommé « Univers
de Dirac-Milne » est développé par Gabriel Chardin et d’autres [2]. Il
suppose qu’à l’origine, juste après le Big Bang, il y avait autant de matière
que d’antimatière. L’interaction entre la matière et l’antimatière est à
gravitation répulsive, c’est-à-dire que l’antimatère aurait une masse gravitationnelle active négative.
Dans
l’article [1] page 8, étude de tous les types d’interaction entre les masses
positives et négatives. Il y a plusieurs cas possibles.
Il y a
deux équations de Poisson :
Notons que :
M++ est
toujours = +1 (la matière positive attire toujours la matière positive).
Il y a 23 = 8 matrices possibles.
1) Le
cas de Bondi :
En 1957 Hermann Bondi écrit un article
«Negative Mass in General Relativity » [3].
Il s’agit d’un cas particulier parmi les
8 cas évoqués dans cet article.
On a les interactions suivantes :
Tableau
1 : Interactions des masses (+) et des masses (-) pour le cas de Bondi.
Règles :
Les masses (+) attirent tout, les masses
(+) et les masses (-).
Les masses (-) repoussent tout, les
masses (+) et les masses (-).
Il y a un effet appelé
« Runaway » : les masses (+) attirent les masses (-) et les
masses (-) repoussent les masses (+). On a dans ce cas : M+-= - M-+. Les masses
se poursuivent en accélérant.
De plus, les masses (+) et les masses (-)
suivent les mêmes géodésiques des équations de champs de la relativité
générale. Ce n’est pas un modèle bi-métrique contrairement aux cas
« Univers de Dirac-Milne » et « anti-plasma ».
N’ayant jamais observé cet effet Runaway
entre la matière et l’antimatière, Chardin élimine ces cas.
Il élimine également la matrice : dans ce cas la matière attire
l’antimatière, ce qui conduirait à de nombreuses annihilations, ce que l’on
observe pas non plus.
Il ne reste que deux cas
intéressants : 2) et 3), sans effet « Runaway » :
2)
Le cas Univers de Dirac-Milne (DM) :
Tableau 2 : Interactions des masses
(+) et des masses (-) pour le cas Univers de Dirac-Milne
3)
Le cas « anti-plasma »
(ap) :
Tableau 3 : Interactions des masses
(+) et des masses (-) pour le cas « anti-plasma »
4)
Remarque hors cadre : le cas «
plasma » pour comparaison avec le cas « anti-plasma », qui n’est
pas un cas pour la gravitation car M ++= -1.
Plasma
est le cas de la répulsion coulombienne, par exemple un gaz d’électrons de
charge (-) et d’ions de charge (+).
Tableau 4 : Interactions des masses
(+) et des masses (-) pour le cas « plasma »
* En conclusion la seule différence
entre les cas Univers de Dirac-Milne et anti-plasma est l’interaction entre les
masses négatives : dans l’Univers de Dirac-Milne ces masses se repoussent.
Dans le cas « anti-plasma » il peut y avoir des concentrations de
masses négatives (des « anti-galaxies » par exemple). Chardin élimine
ce cas car il écrit qu’on a jamais observé de telles structures. D’autres
cosmologistes ne sont pas d’accord. Voir le modèle de cosmologie
« Janus » qui correspond à la matrice « anti-plasma ».
Ceci
est une question ouverte, non résolue actuellement.
Références :
[1] Giovanni Manfredi, Jean-Louis Rouet, Bruce
Miller, Gabriel Chardin : Cosmological structure formation with negative
mass arXiv:1804.03067v3 [gr-qc] 10 Dec 2018
[2] A. Benoit-Lévy and G.
Chardin, Astron. Astrophys. 537, A78 (2012).
[3]
Bondi Hermann, Negative Mass in General Relativity. Reviews of Modern
Physics, 1957, v. 29(3), 423–428.